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HOLY GOSSIP
10 avril 2019

[Itinéraire trash de l’enfant star] Lindsay Lohan sera-t-elle la petite sirène ?

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La Petite Sirène (1989)

Il y a près d’une semaine, Internet découvrait avec enthousiasme la brochette de têtes d’affiche triées sur le volet d’un concert basé sur la bande originale du magistral dessin animé Disney, La Petite Sirène, à l'Hollywood Bowl de Los Angeles, avec dans le rôle-titre : Lea Michele, chanteuse et actrice, star de Glee, ancienne habituée des scènes de Broadway. À l’annonce de la nouvelle sur Instagram, l’actrice déchue Lindsay Lohan s’empresse de lâcher un « Huh ? », aussi amusant qu’interloquant, pensant qu’il s’agit là du casting officiel de l’adaptation « live-action » annoncée par Disney, du même cultissime film d’animation, qui devrait être dirigé par un familier de la comédie musicale sur grand écran, Rob Marshall (Chicago). En février 2017, l’ancienne égérie de l’écurie aux grandes oreilles partageait, toujours sur le réseau social aux couleurs agrumes, un selfie, apposé à une illustration de l’incontournable princesse Disney des océans, suppliant le mastodonte du divertissement ayant fait sa première gloire, d’incarner l’héroïne dans sa prochaine adaptation « live ».

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Lindsay Lohan à New York, au printemps 2012.

Si depuis la seconde moitié des années 2000, les déboires personnels de Lohan ont pris le pas sur ses talents d’actrice aux yeux du grand public, son casting dans le rôle d’Ariel pourrait relever du miracle, dans la chance qu’il lui offrirait de se relancer sur le marché de l’industrie cinématographique. Aujourd’hui, cela ferait probablement glousser bon nombre de ses détracteurs, pourtant avant sa déchéance, Lindsay Lohan était l’une des actrices les plus prometteuses de sa génération. 

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À nous quatre (1998)

Tout commence à la fin des années 90, après de nombreuses apparitions publicitaires notamment, quand Lindsay Lohan, enfant, est embauchée par le géant Mickey pour interpréter à elle seule, les deux jumelles du remake de The Parent Trap (en France, À nous quatre) : le public américain est alors, à la fois séduit par la frimousse angélique de la rouquine et impressionné par son talent précoce. Par la suite, et toujours sous l’aile de Disney, tremplin fréquent des starlettes, elle enchaîne les productions au sein du mastodonte possédant à l’heure actuelle un quart de l’industrie cinématographique américaine. Aussi bien sur leurs chaînes câblées que dans les salles obscures, un capital sympathie est construit autour de la surnommée « LiLo », qui n’a de cesse de séduire au pays de l’Oncle Sam et au-delà, grâce à ses apparitions dans Grandeur Nature, aux côtés du top model Tyra Banks, le premier remake de Freak Friday ou encore en ressuscitant l’impérissable Choupette dans La Coccinelle revient. Toutefois, c’est réellement au printemps 2004 qu’elle marque la pop culture au fer rouge avec Mean Girls (Lolita malgré moi chez nous), teen-movie sacralisé aux Etats-Unis, récemment adapté en comédie musicale à Broadway, à en faire pâlir Clueless. Outre son épopée Disney, elle donne la réplique à des pointures du paysage hollywoodien, de Meryl Streep (The Last Show) à Jane Fonda (Mère-fille, mode d’emploi), en passant par Jared Leto (Chapitre 27) et Sharon Stone (Bobby) en parallèle d’une carrière musicale à la fois éphémère et assassinée par les critiques, malgré des débuts excellents en termes de ventes, grâce à sa popularité de l’époque.

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Aux côtés de Meryl Streep pour le W Magazine, en 2006.

Rapidement, elle fait les choux gras de la presse people qui relaye ses frasques croissantes, de ses consommations de drogues à son séjour en prison, en passant par ses nombreuses comparutions dans les tribunaux et séjours en cure de désintoxication, quand il n’est pas de bon ton de railler ses passages au bistouri. Si son image publique continue largement de se ternir à l’aube de la fin des années 2000, elle poursuit cependant ses activités cinématographiques qui finiront, elles aussi hélas, par peiner à convaincre, le calamiteux I Know Who Killed Me ouvrant le bal. LiLo va ensuite désespérément enchaîner les tentatives de comeback, profitant des programmes ayant le vent en poupe quand elle ne s’improvise pas créatrice de mode, elle se fraye un chemin chez Ugly Betty avant une rupture de contrat prématurée des suites de ses crêpages de chignons incendiaires avec America Ferrera, quand elle ne s’offre pas un caméo dans Glee, capitalisant sur son succès d’antan par exemple.

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Lohan, ici en Blanche-Neige, rejoue les classiques Disney pour le Paper Magazine, en décembre 2018.

La décennie suivante sera le théâtre des mêmes désillusions, suffisant à assombrir pour de bon les talents d’actrice pourtant réels de Lohan, là où la canonisée Oprah Winfrey tentera tant bien que mal de la sauver au sein d’une série mi-documentaire/mi-télé-réalité désolante à la sauce « over-the-top » dont raffole la trash TV, où l’accent est notamment mis sur son combat contre l’alcoolisme. Après une prestation saluée au cœur d’un cinéma plus indépendant, dans The Canyons en 2013 et un passage sur les planches londoniennes dans une nouvelle mise en scène de Speed-the-Plow, faisant oublier le catastrophique Liz & Dick de la chaîne Lifetime, réputée pour la médiocrité de ses biopics, où elle incarnait la légendaire Liz Taylor, Lohan a, cette année, de nouveau choisi la recette du « reality show » en vue de se racheter une exposition médiatique dans le douteux Lindsay Lohan’s Beach Club diffusé sur MTV depuis janvier dernier, où elle s’improvise boss de boîte de nuit à Mykonos. De quoi certes, éclipser sa présence au générique du nanar Among the Shadows, sorti le mois dernier aux Etats-Unis, dans l’indifférence générale, mais également de discréditer son retour en grâce validé par la critique, au moyen d’un rôle récurrent dans la seconde saison du feuilleton « british », Sick Note, aux côtés de Rupert Grint, de l’écurie Harry Potter. Si en septembre dernier ses frasques connaissaient une seconde jeunesse, quand elle abordait maladroitement les enfants d’une famille de réfugiés syriens, tentant de les emmener dormir à son hôtel parisien, tout en se filmant : Mickey aura-t-il la clémence de la rembaucher pour ressusciter sa carrière en lui confiant l’interprétation d’une de ses princesses emblématiques ?

 

 

 

Lewis

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